Comment les collectivités empruntent-elles ?
Jusqu’aux années 2000, les banques françaises dominaient largement le prêt aux collectivités. La crise de 2008 – puis l’affaire dite des « emprunts toxiques » – a rebattu les cartes. Certaines collectivités, attirées par des taux d’appel alléchants, se sont retrouvées exposées à des risques financiers majeurs (exemple : Ville de Saint-Étienne, Département de Seine-Saint-Denis).
Depuis, la prudence est de mise : la plupart des emprunts sont non structurés, à taux fixe ou variable, pour des durées entre 15 et 30 ans. Trois principaux prêteurs restent actifs :
- Banques françaises (Crédit Agricole, Banque Postale, Crédit Mutuel, etc.)
- Caisse des dépôts et consignations (CDC) – acteur public historique
- Banque Européenne d’Investissement (BEI) – sur de gros dossiers structurants
Des acteurs comme la Banque Postale (créée en 2006) ont pris une place grandissante dans l’offre de crédit. Notons que l’émission d’obligations (via des placements sur les marchés financiers) reste encore minoritaire en France, réservé aux grandes agglomérations ou métropoles (Nantes, Toulouse, Lille, Métropole de Lyon).