Ce que disent les chiffres : impôts fonciers, la France en haut du classement européen
La hausse des impôts locaux reste un sujet explosif parce que la France est déjà l’un des pays d’Europe les plus imposés localement. En 2021, la moyenne de la taxe foncière payée par un propriétaire s’établissait à 1400 euros par an, avec de fortes variations régionales (source : UNPI – Union Nationale des Propriétaires Immobiliers).
À titre de comparaison, selon Eurostat, les impôts fonciers représentent près de 3,6 % du PIB français, contre à peine 1,2 % en Allemagne, et 0,5 % en Italie. Cette différence s’explique par la large autonomie fiscale des communes françaises, mais aussi par la vétusté de certaines bases d’imposition, calculées sur des valeurs cadastrales souvent obsolètes (certaines remontant aux années 1970).
D’après l’AMF, de 2016 à 2022, la taxe foncière a progressé trois fois plus vite que l’inflation nationale. Ce rythme inquiète jusque dans des communes moyennes comme Lunel ou Pézenas, où les propriétaires s’interrogent : la hausse sera-t-elle durable, ou conjoncturelle ?