Les recettes d’exploitation et ressources propres : la petite fabrique de l’autonomie
À côté des grands flux, nombre de communes développent des ressources plus « artisanales », souvent méconnues du grand public.
- Locations de bâtiments communaux ou d’espaces publics (salles des fêtes, gymnases, terrains agricoles communaux).
- Ventes de bois communaux (dans l’arrière-pays), pas négligeables pour certaines petites communes forestières.
- Prestations de service : garderies, restauration scolaire, fréquentation de la médiathèque, piscines, recettes de marché alimentaire, etc.
Si ces recettes sont marginales à l’échelle d’une grande ville, elles peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du budget de gestion courante d’une commune rurale, selon l’Association des Maires de l’Hérault (2023).
Exemple parlant : à Olargues, classé « Plus beau village de France », la location d’espaces communaux ou la billetterie de la Maison du Tourisme représente 62 000 € sur un budget total annuel de 753 000 € soit près de 8%. À Montpellier, à titre de comparaison, ces recettes annexes (hors stationnement) frôlent à peine 1% du budget principal.
À surveiller : la gestion du patrimoine
Certaines communes possèdent un patrimoine foncier ou immobilier conséquent, source possible de revenus via location ou cession de biens. Saint-Gély-du-Fesc a ainsi largement financé la nouvelle école maternelle suite à la vente d’un terrain qui a accueilli un lotissement privé.
Mais la vente de patrimoine n’est pas pérenne : c’est une manne exceptionnelle, qui ne se renouvelle pas, et qui soulève souvent débat sur le long terme.